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Gilets jaunes et lycéens blessés au flashball et à la grenade explosive.
Un conseil juridique.

 

blessés gj

 

La répression qui s’est abattue sur les gilets jaunes et les lycéens est hallucinante même si elle s’inscrit dans des pratiques courantes . On ne compte plus les personnes blessées par les flashball (LBD-40) et les grenades (GLI-F4 ou explosives). Nous sommes ensemble dans la rue, mais nous pensons qu’il est capital de continuer à faire vivre une forme de solidarité auprès de ceux qui ont été touchés par les armes de la police. Merci de faire suivre ces conseils juridiques aux personnes blessées, ou de faire tourner sur vos réseaux.

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Bonjour,

Recevez ce message comme une marque de soutien et sachez que nous partageons votre peine et votre colère. Touchés dans notre chair lors de la blessure d’un ami en 2009, nous avions monté ce collectif Face aux armes de la police. Nous suivons depuis toutes ces mutilations avec la même rage. Nous avons aussi rencontré de nombreuses autres personnes blessées qui se sont réunies dans une Assemblée des blessés qui se propose d’apporter soutien et conseils juridiques, mais aussi médicaux, aux personnes blessées par la police.

Notre expérience nous permet d’attirer votre attention sur le point suivant qui est d’une extrême importance :
Ne vous contentez surtout pas d’une plainte contre X pour violence volontaire. Et ne vous fiez surtout pas à ce que vous dira votre avocat sur la question.

Ces dernières années, de telles plaintes au pénal ont très très souvent donné lieu à des classements sans suite, à des relaxes ou beaucoup plus rarement à des condamnations symboliques. Le policier tireur obéit à un ordre et il est protégé par la chaine de commandement.

Ce qu’il faut faire c’est engager la responsabilité de l’État devant un tribunal administratif pour utilisation d’armes dangereuses. C’est l’État qui est responsable des armes dont se servent les policiers lors d’opération de maintien de l’ordre. Trois fois la responsabilité de l’Etat a été reconnue pour des mutilations au flashball et au LBD, trois fois il a été condamné à verser des indemnités.  Ici un article sur la dernière condamnation en date. Et ici le communiqué de Pierre Douillard qui a réussi à faire condamner l’État pour sa blessure. De nombreuses affaires sont en cours.

Il n’y aura jamais réparation, ni justice mais c’est ce qu’il faut essayer si on veut avoir une chance d’arracher quelque chose et de faire reconnaître la responsabilité de l’État. Rappelons que la France est le seul pays en Europe à utiliser des grenades explosives appelées GLI-F4 contre les manifestants.

Une telle procédure contre la grenade GLI-F4 a été lancé le 22 octobre dernier par des personnes mutilées le 11 avril 2018 lors de la dernière tentative d’expulsion de la ZAD de Notre-dame-des-Landes. Elle est en cours.

N’hésitez pas à nous contacter si voulez des informations. Nous pouvons aussi vous mettre en contact avec les avocats qui ont entamé cette dernière procédure. Ou avec l’assemblée des blessés.

On trouve une note beaucoup plus détaillée sur notre site : https://faceauxarmesdelapolice.wordpress.com/2014/04/22/conseils-juridiques-aux-personnes-blessees-par-des-flashball-grenades-ou-autres-saloperies/

Recevez notre soutien fraternel,
Le collectif face aux armes de la police

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Contact de notre collectif Face aux armes de la police : faceauxarmes@free.fr
Portable : 07 68 84 84 92

https://www.facebook.com/faceauxarmes/

Contact de l’assemblée des blessés qui regroupe des blessés, des familles et des collectifs : 06 56 82 00 01

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